Si ses lèvres avaient pu se clore sur ce noyau de fureur.
Étouffer cette cohorte de mots poignards, qui l'ont mutilée.
La tassant sous ces horreurs, de plus en plus fragilisée
Annihilant en elle le désir de rébellion sous cette noirceur.

Elle aurait voulu hurler... couvrir ce déferlement,
Épuiser l'ultime force qui la condamnait à entendre
Meurtrie sous cette infâme réalité... sans comprendre
Elle restait égarée, incrédule, elle l'enfant si tendre.

Elle croyait en l'amour, la tendresse, aux cieux éclatants
Pourquoi tant de haine en celle dont elle partage le sang.
Elle avait entrevu l'infâme vérité, celle qui tranche le sort
L'enfant qui pour sa mère n'est qu'un lourd poids mort.

Longtemps elle a cherché à les extirper de ses veines
Ces caillots de mots qui l'empêchaient de respirer...
Pour les fluidifier, l'amour, elle voulait sur ses peines,
Sans mensonge, alors elle s'est mise à rêver...

Et puis un jour elle a pardonné, plus de nécrose.
Et le soleil s'est mis à briller, lui donnant tout son éclat.
Aujourd'hui radieuse, elle vit désormais en osmose
Elle sait ce qu'est l'amour, le vrai, l'amour qui ne blesse pas.

Papillonmystère
5 Juin 2012

Suspendre le rêve caniculaire
Aux branches glacées d'un arbre séculaire
Le laisser cristalliser ainsi sous la froidure d'un Décembre
Tel une bombe givrée suspendue à son membre

En relevant la tête l'apprivoiser du regard
Ne point tendre la main, s'en remettre au hasard
Juste...juste avec les yeux doucement... le caresser
Attendre qu'un soleil vienne à mes pieds le déposer.....

Décongeler alors, dans mes paumes soudées
L'embrassant en cherchant un instant où le déposer
Je glisserais en douceur cette beauté en moi
En ouvrant grandement mon cœur à d'autres émois

Papillonmystère
09 Déc. 2011

Dans le silence des étoiles
L'esprit se connecte à d'autres vecteurs
Comme happé par une majestueuse toile
Qui en modifierait notre force , qui changerait sa valeur

Dans le silence de la voûte étoilée
Les dimensions de nos ressentis sont autres
Ainsi happés par cette immensité
Nous vivons en secret nos buts cachés

Dans le silence de l'immensité stellaire
Nombre de nous se trouvent en harmonie
Nous laissons vagabonder l'imaginaire
Comme merveilleuse symphonie


Dans ce silence bleu nuit , scintillant
Prendre la plume devient parfois subliminal
Se sentir grandir en soi ,être bien, être brillant
Parfois même se plaisant à être un peu animal.............

Dans le silence de nos nuits constellées
L'esprit parfois aussi meurtri par les doutes de la vie
Essayer de rencontrer sa propre étoile pour briller
Trouver son chemin de sérénité et s'en réveiller épanoui........

Papillonmystère

14 Nov. 2011

Odeur de vieux livres poussiéreux, entassés en piles disparates dans les coins ...Des montagnes de livres. Chapeaux emballés dans de belles boites, froufrou d'un autre âge, vieilleries bancales, jouets n'ayant plus rien de leurs origines, rangés pêle-mêle dans de vieilles armoires qui semblaient avoir traversé tous les temps. Je me pose même cette question puérile aujourd'hui : étaient-elles là depuis la nuit des temps, bien avant la construction de ce vieux grenier flottant dans les airs attendant simplement un plancher pour déposer leur vieilles carcasses?

Monter tout là-haut quel plaisir!!! Gravir tous ces étages d'escaliers vermoulus. Le dernier en colimaçon qui à lui seul me faisait déjà tourner la tête avant d'arriver à la porte des secrets....C'est de là aussi que je me penchais pour regarder et écouter Grand-Mère qui criait « Tu vas te rompre le cou!! » Sacrée gamine, descends avant que je ne vienne te chercher..(parle toujours mémé , je sais bien que tu peux plus grimper) descends je te dis, vas courir au jardin, regarde des amis t'attendent...Mais qu 'est-ce que t'as dans la tête il fait beau...sors, cours ... T'es aussi blanche que tes livres... C'est pas pensable de se retrouver dans ce « bazar » dont personne se soucie... T'as un grain ma fille....
J'éclatais de rire, je l'entendais marmonner mémé et je m'en fichais bien, comme de descendre jouer
je voulais pas jouer j'voulais rêver, et le grenier, ah le grenier !... Rien que ce mot était un rêve.
Hop !! ça y est j'ouvre la porte branlante je passe les bras dans l'embrasure pour ne pas que les toiles d'araignées ne s'agglutinent dans mes cheveux. Crac..crac...le plancher sous mes petits pas, avancer dans la poussière qui danse dans le mince filet de lumière de la vielle lucarne . Saisir un livre bien lourd pour de petits bras ...le traîner impossible de soulever ….jusque sous le faisceau lumineux. Ouvrir une armoire au hasard tirer sur les cartons se hisser sur la pointe des pieds ...boum...badaboum... tout dégringole. Trop drôle, tout par terre, me reste plus qu'a me "Déguiser" choisir une tenue pour ouvrir mon livre pour visiter ..mes livres...mes contes.
Voilà dans n'importe quel accoutrement, cette toute petite fille de six ou sept ans tournait les pages de sa magie ….
Voilà comment elle s'évadait .....
Voila comment pendant des heures....
elle avait au bout de ses doigts le monde.

Je me promène en ma mémoire
En longeant ces sentiers que je n’ai pas oubliés
Empruntant quelques chemins dérisoires
Je survole ces instants que j’ai soigneusement rangés

Je m’arrête un instant sur mon chemin de vie
Je fais des tours et des volutes
Je suis un papillon qui aime ses folies
Pour que jamais ne me vienne l’ennui

Je passe par les chemins en impasse
Que je pensais dilués dans l’espace
Aujourd’hui je leur rends grâce
Pour mieux en appréhender les traces

Je me promène en mon esprit
En longeant tous ces sentiers dérobés
Empruntant les chemins que je m’étais interdits
Je survole ces instants savamment chapardés


Je bifurque sur mes chemins de l’ombre
Je les accepte car ils resteront indélébiles
Je ne m’y attarde pas… vu leur nombres
Pour qu'ils restent tapis et ne me rendent point fébrile

Je survole mes chemins magnifiques
Ceux qui sont les plus féeriques
Je voudrais pour eux une baguette magique
Pour qu'ils me reviennent aussi fantastiques


J’emprunte ces chemins qui étaient déjà tracés
Ceux qui m’enlacent à toi mon amour
Je les regarde défiler sans trop m’y attarder
Pour qu’ils continuent à me faire la cour


Ma mémoire n’est point une autoroute
Plutôt une forêt de sentiers battus
Une merveilleuse forêt de chemins courbes
Ou j’enfouis certains fragments de vécu

Papillonmystère 06 Juillet 2011

L ongtemps encore grondera cette souffrance

É cumant mes longues nuits cauchemardesques
C oulera encore en moi, cette incohérente errance
U n poison qui se diffuse en arabesque
M 'aliénant en visions déchirantes.
E xsangue je reste

D ans le labyrinthe de mes rêves décousus
E st cette clé que je dois trouver
S uspendue dans ce néant d'énigmes incongrues.

N onobstant ces innombrables craquelures
U n jour nouveau à chaque lever de soleil
I ndépendant de mes nuits avec éraflures
T isse en moi une force sans pareille.
S orti des limbes de mes nuits, je revis, je souris...

Papillonmystère  07 juin 2011