Après la pluie...

Sombres nuages d’averses ont menacé,
De par trop longues années, amoncelés.
Noirs moments où j'ai vu tes yeux se perdre.
Et j'aurais voulu ton coeur, le prendre.

Le tenir tendrement contre le mien,
Bien au chaud aux creux de mes mains.
Le protéger comme j'aurais voulu de faire
Pour toi. Rancoeur et rancune faire taire.

Et l'averse de leur indifférence d'éclater.
Toi, vers elles, l'amour au bout des doigts,
Gentiment avançais pour leur peine soulager.
Ton coeur serré, le mien, près d'exploser.

De voir tes lèvres, blanches, exsangues,
Et dans tes yeux une infinie tristesse.
Vouloir leur hurler, foule qu'on harangue,
D'en finir avec tant de bassesses.

Enfin de retour en notre chaumière,
Perdue, tremblante, chancelante,
Sans pourtant le montrer, rester fière,
Jusqu'au bout de l'orgueil, brûlante.

Et dans ce nous, pris à deux mains,
Tu te réfugieras, confiante en demain.
Riche d'amour, je t'achèterai des soleils,
Qu'ils consument tes peines dès l'éveil.

...Brille le soleil !

Roisoleil
Février 2013

A ta plume je dois d’aimer les mots,
Me délectant de les lire, si tendres si beaux.
Des couleurs que, consciencieusement
Elle couche sur vélin, harmonieusement,

Les souvenirs voltigent et tourbillonnent,
Encore, en brume ou légers nuages.
Battements d'ailes qui papillonnent,
Venant doucement se poser sur mes rivages.

Leurs senteurs parfumées se glissent
Effleurent délicatement les narines.
Et j'aime qu'elles m'envahissent,
Exaspèrent mes sens, les taquinent.

Tu le sais "Jolie Plume"
Je te dois mes plus belles lectures.
Comme la mer apporte en vague l'écume,
A genoux je t'exhorte à d'autres écritures.

Laisses couler tes mots, perles de lune.
Toi seule, de tes rimes, fait ma fortune,
Car je suis riche de la saveur des tiennes.
Je signe la croix, que l'inspiration te vienne.

A la chaleur de ta plume, j'ai aimé.
A la douceur de tes vers, j'ai chanté.
A la tendresse de tes rimes, j'ai dansé.
Sous la caresse de tes poèmes, je vais rêver.

Roisoleil
Février 2013

A te regarder dormir.

Auréolé de chatain et de blond,
Ton visage repose calme et serein.
Profitant de quelques secondes,
J'ai plongé mes yeux dans les tiens,

Par envie d'y lire un désir de paix.
Sans bouger, à te regarder t'endormir,
Te tenant la main, comme tu souhaitais.
Entendre lentement tes soupirs faiblir.

J'aimerais poser les doigts sur ta bouche,
Dont les lèvres à peine entr'ouvertes,
En appellent presque à ce que je les touche,
Ainsi immobiles, pulpeuses et offertes.

Mais je me refuse ce suprême plaisir,
Par peur de troubler ton sommeil.
Mais il me tarde d'être au réveil.
Pour l'instant, je te regarde dormir.

Et lentement je m'endors...
Au fond de moi une petite voix me dit,
Que certainement j'ai tort...!

Roisoleil
Février 2013

Dominique
Douce et tendre Dominique
Ce poème je le publie en ton nom,
Après t’en avoir demandé autorisation,
Car tu as l’âme si grande, unique,
Que tu ne voudrais braver l’affront


…En quoi avais-je tort ?

Des blessures d'enfance, qui sait ?
Sinon toi, petite soeur, mais,
Diras-tu, qu'il valait mieux oublier,
Tout, en fond de mémoire enterrer.

Mariée, à l'enfer d'un père échappée,
Mais sans cesse, vers vous tournée.
Aider...toujours...sans jamais compter.
A défaut d'une mère, être là et aimer.

Des années sacrifiées, sans vous lâcher
La main, aujourd'hui j'en ai gardé,
Votre rancoeur et vos incompréhensions.
Quelle est ma faute, ma trahison ?

De n'avoir pu gommer,
D’une mère, sur sa page « à aimer »
Ses chois d'amour, vous me condamnez.
Vous avez tant reçu et vous me jugeriez ?

Aujourd’hui, il me vient une douce pensée
Pour elle, que je regarde partir, cœur serré.
Si l’amour entre nous avait pu exister,
Tant de fois entre ses bras me serais réfugiée.

 »Quatre fois je fus mère, quatre fois j'ai aimé. »
Souffrances, maladies, je les ai bravées.
Avec mes fils et mon homme, traversé le temps.
Et mon cœur de battre, épouse ou maman.

Dans mon miroir chaque jour, le reflet
De ce que je fus, de ce que j'ai fait et donné,
Sans qu'une fois ne me sois venus les regrets,
  Fièrement, je peux le regarder.

 »…Ne me jugez pas…
Et vous ne le serez pas … »

Par amour
Février 2013

J'ai fait le choix

De quitter un jour ma patrie,
D'assumer une autre vie.
De par l'envie de t'aimer,
Tout laisser, sans hésiter.

Sans éprouver l'envie,
De faire l'apologie,
D'un passé  d'indifférence,
Impression d'inexistence.

Mon coeur renferme ce trésor,
Pièce par pièce épargné.
Par amour je le pose à tes pieds.
Le trouveras tu plus riche que l'or.

Près de toi, aujourd’hui
Mon bonheur enfin je le vis.
De l’avoir tant et tant espéré,
Chaque jour de le savourer.

Saches, Amour
Que si un jour,
Dans mes yeux sont des regrets,
Ce sera de ne t’avoir plus tôt rencontrer.

Oui, un jour j’ai fait le choix !
Et je ne le regrette pas !

Roisoleil
Février 2013

Neige…ou
L’Auberge des poètes.

Dame nature, en passion et évasion des sens,
Me poser dans un coin de ta luxuriance,
 Admiratif, lentement envahi par ta bienfaisance.
Combien douce cette impression de renaissance.

M’emplir le cœur de ton immaculée blancheur,
Réceptif à ce soudain silence du monde.
Me baigner dans ton blanc océan de douceur,
Loin des turpitudes morbides et immondes.

Délicatement bercé par ton éclatante immobilité,
Laisser, mon esprit vagabonder cet éternel rêveur,
Eclater mon envie de composer un hymne à ta beauté,
Et amoureusement me délecter de rimes emplies de saveur.

Neige, manteau virginal de Dame Nature,
Orne sentiments et amours de ta blanche parure.
Dans l’uniformité de ton calme, le Poète gamberge,
Compose, y pose l’esprit comme accueillante auberge.

Neige…
Ta blanche couleur…
Reste pour le poète…
Le don du rêveur !

Roisoleil
Février 2013

A peine un chatouillis à la base du cou,
Remontant insistante, par à-coups.
Titillant le lobe d'oreille et glissant,
Sous menton vers narines frémissantes.

Amoureuse coquine, taquine, descend,
S'attardant, se faisant désirer, lentement,
Emoustille épaule nue qui se tend et s'offre.
D'une trop longue attente dont elle souffre,

La pointe d'un sein, orgueilleusement dardée,
frémit par avance de se sentir caressée.
Peau hérissée et tremblante sous les plaisirs,
Traduit trop ardemment ce à quoi elle aspire.

Et si, emportée par une audace peu coutumière,
Notre audacieuse et impétueuse aventurière,
Continue sa fougueuse descente, puis se glisse,
S'insinue, ingénue, entre douces cuisses.

Soupires et longues plaintes alanguies,
Traduisent que la Belle s'en trouve transie.
Et si, l'intrépide s'osait vers douillette clairière,
Jolie plume pourrait ne pas finir le voyage, entière...

Roisoleil
Février 2013

Ornant la parure du bel oiseau
Bleu, qui chavire ton coeur,
Au chant mélodieux et charmeur,
Amoureusement posée sur chapeau.

Aux souffles chauds des vents,
La désigner messagère de la prose,
Que ma main t'écrit tendrement,
Et qu’à tes pieds, avec mille baisers, les dépose.

Souvent, je la laisse sur papier,
Au gré de mes idées, dériver.
Notre rêve, elle et moi, pour toi composer,
L'hymne à l'amour...parfait !

Pour toi, elle se rêve légère !
Inspirée, intarissable épistolière,
Des sourires de la Dame Blonde,
Auteur de recueils d'amours profondes.

Pour toi,
Elle vole, flotte, exulte,
Affronte, brave les tumultes.
Et, si un jour, par malheur, elle défaille,
 Accorde lui à titre posthume,
Le titre de "Reine des plumes"

Roisoleil
Février 2013

J'écrivais…
…Mes rêves de plume !

Des mois durant je posais des mots,
Y voyant sans aucun doute une autre façon,
De déjouer l'insistante présence de maux,
Sinon, y aurais-je trouvé une autre raison ?

Les jours passant, les lignes s'additionnant,
J’imprimais mes espoirs, attendant une âme libre,
Dont les douces lèvres, qui sait, amoureusement,
Prendrait tendre agrément à les lire.

Comme nuées de moineaux tourbillonnant
Libres et légers, se laissant porter par les vents,
Par milliers jetais à la bonne fortune mes verbes
Les regardant s’envoler en bouquets et gerbes.

Egaré dans les fils de pensées évasives,
J’en oubliais tout intérêt à ceux de ma vie.
Errant dans un bateau aux trop vastes coursives,
Et tanguais comme ivre , sans vraiment d’envie.

Puis un jour tout au fond de mon encrier,
Un rayon de soleil venu s’y baigner,
Irisant de couleurs mes mots, les fit scintiller,
Eblouissant telle rivière de diamants, briller.

Ainsi donc, tendre cœur sur fond de chaumière,
Tenant comme bible  en pleine lumière,
Mon recueil de rimes, me lisait, me déclamait.
Et mes mots, tels des feux d’artifice, explosaient.

J’écrivais !
On me lisait !
Mes rimes plaisaient !
Ou simplement, ne faisais-je que rêver ?

Roisoleil
Janvier 2013

Laisser le coeur s'ouvrir.
A l'autre, de soi, tout donner.
Sans volonté de faire souffrir.
Rien d’autre, sinon aimer.

Laisser le cœur s’ouvrir,
Le meilleur de soi-même, l’offrir.
En retour, les tendres sourires du bonheur,
Ceux que l’on partage avec tant de chaleur.

A l’autre, de soi, tout donner,
Mieux que la chaîne, la passion est forgeable,
L’anneau des sentiments indispensables,
Pour que de deux, le Nous devienne unité.

Sans volonté de faire souffrir.
N’exiger, que de soi, en avoir le vouloir.
Que forcer les rires ne soit jamais un devoir.
L’amour est vie, non pas se mourir.

Rien d’autre, sinon aimer.
Aux braises qui flamboient dans les yeux,
En approcher les mains et se réchauffer.
Et que l’amour soit un fruit pour deux.

 »Si un jour je devais te faire souffrir,
Jamais tu ne me laisseras sans le dire. »
Promets le moi !

Roisoleil
Février 2013