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Lettre à mon frère
25/09/2013 21:40
Frère ! Il faut que je te dise...
4 ans et je déambulais, oisif, devant le portail de la grande étable de la ferme (à Baugnies) lorsque Fernande, notre chère Fernande, est venue me crier :
- Tu as un petit frère !
Du haut de mes quatre ans, la chose en elle-même n'était pas une nouvelle extraordinaire...elle le devint au file des années !
Jeunesse ! Pourquoi donc es-tu passée si vite ? Toi, le petit espiègle, le petit colérique, le boudeur aux cheveux blonds tout bouclés, trop vite tu es devenu le petit coq vindicatif et hargneux avec qui je jouais au football...
Les souvenirs se bousculent dans ma tête, tous plus beaux les uns que les autres, tous hélas, beaucoup trop vite passés.
Qu'est-il donc arrivé à notre famille ? Que nous est-il donc arrivé pour que l'un après l'autre nous décidions l'éloignement vers les quatre coins de notre Belgique. Avions nous donc si peur l'un de l'autre, peur de nous juger...Grand Dieu ! Nous juger de quoi ?
Je pose un instant la plume, car je vais entendre ta voix...après de si longues années. Tu ne l'as peut-être pas entendu, mais la mienne s'est coincée un instant, sous le coup de l'émotion. Tu peux savoir que même encore maintenant, pourtant 10 minutes après avoir terminé notre communication, j'ai encore ce noeux dans la gorge...
Non, pas de jugement entre nous. Trop de temps perdu à attendre. Attendre quoi ? Que le temps et la vie fassent leur oeuvre...
Tu te battras pour gagner, pour te relever, pour montrer que tu es toujours ce battant que nous avons toujours connu...Nous allons faire des projets (même fous pourquoi pas !). Tu viendras nous voir dans le joli pays de Loire où je réside et vis avec une femme merveilleuse. Vous apprendrez à vous connaître.
Nous irons, nous aussi en Belgique et nous irons vous voir afin de faire découvrir à Dominique un pays qu'elle ne connait pas...
Ne dis pas non, mon frère, car je sais que tu te battras pour que nous puissions réaliser ces projets.
Il est temps que nous prenions une fois le temps de nous regarder tout les cinq dans les yeux et de nous dire ce que jamais nous ne nous sommes dits : "Je vous aime !".
Je t'aime, toi, mon frère !
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A toi qui me regarde vivre.
15/02/2013 10:42
A toi qui me regarde vivre
Introduction
J'aime à regarder tes yeux, tu le sais, souvent j'y vois comme des questionnements. Je crois savoir ce que tu voudrais me demander, et je vais te répondre dans les lignes qui suivent.
Toutes ces choses que tu as changé dans ma vie.
De pouvoir me lever chaque jour, avec le sourire d'une femme qui m'aime et qui me regarde, heureuse de me trouver à ses côtés. Si tu savais la chaleur que tes yeux m'apportent dans ces moments-là. Ces instants magiques, pour ne les avoir jamais connus, je les savoure.
D'avoir envie de poser la main sur ta peau et de la sentir frémir au contact de mes doigts. De voir ton corps onduler sous les caresses sans fuir ou trouver un prétexte pour t'échapper. De te sentir totalement femme, douce et aimante, tu fais rayonner ma vie depuis que je vis avec toi.
De sentir autour de ma poitrine, tes mains qui viennent se poser, se glisser sous ma chemise et me caresser le torse avec telle tendresse, une telle passion amoureuse. Je ne connais cela que depuis que je t'ai rencontré. D'en avoir parlé avec toi, je sais le plaisir que cela t'apporte lorsqu'à mon tour je le fais avec toi. Pour moi aussi c'est, PLAISIR INTENSE.
De m'avoir appris à partager ta vision de la vie avec tes enfants et tes petits-enfants, m'a montré mes erreurs commises dans le passé avec mes propres enfants. Le calme que tu m'apportes chaque jour, m'a permis d'en prendre conscience et de me dire qu'il n'est jamais trop tard pour dire "je t'aime" à tes propres enfants ou petits-enfants.
De ta vision sur l'amour, vécu librement, sans tabous stupides ni fausse pudeur imbécile, est tellement merveilleuse que d'avec toi, l'avoir découvert, a radicalement changé ma vie.
De pouvoir t'aider, autant financièrement que par une simple présence autour de toi, m'a fait prendre conscience, que ses années passées à vouloir à tout prix épargner pour le futur m'avait fait souvent passer à côté de la vie, sans en profiter, laissant de côté le plaisir de la savourer avec ses enfants ou ses amis. Grace à toi, plus certainement aujourd'hui, je sais que ce foutu "argent" n'apporte le bonheur que s'il sert à faire le bonheur des deux.
De pouvoir voyager, avec à mes côtés la présence d'une femme curieuse d'apprendre et de découvrir, ouverte à la connaissance de tout et de tous, m'a fait découvrir une joie nouvelle dans la forme du verbe "voyager", d'y voir une si belle ouverture sur la connaissance de notre histoire et ce qui fit que notre vie est aujourd'hui ce qu'elle est, de par l'évolution des choses et des façons de vivre.
De pouvoir chaque soir me coucher, avec l'impression que je viens juste de me lever, parce qu'une nouvelle journée s'est passée sans avoir eu le temps de mettre le pied sur le temps, pour l'empêcher de filer.
A vous qui me lirez, sachez de temps en temps, arrêter votre esprit. Laissez lui de temps de poser un regard sur la personne qui est à vos côtés, car lorsque cette personne ressemble à celle qui, aujourd'hui vit à près de moi, sachez lui dire merci pour tout ce que tu m'apportes chaque jour.
Dominique, te dire "je t'aime" serait trop banal à mes yeux, je te dirai tout simplement que tu es "Mon essence de vie" !
A vous mes enfants, si vous avez lu ce texte, vous comprendrez peut-être les raisons de mes fuites, et pourquoi il m'a fallu attendre l'âge de 62 ans pour poser mon bâton de pèlerin dans un coin du coeur de la femme que j'aime.
Je signe ma confession.
Paul-Henri DOPCHIE
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Tant que...
28/11/2012 19:11
Tout ce que je fais maintenant dans mes gestes de l'amour, c'est à toi que je le dois.Tant de fois j'avais envie... - De prendre celle que j'aime par la taille, lorsqu'elle était occupée en cuisine, et lui poser un tendre baiser dans le cou. - De la prendre par la main et l'asseoir sur mes genoux. - De parler ensemble de tout et de rien sans s'apercevoir que la journée est presque terminée et ne pas avoir vu passer le temps. - De pouvoir elle et moi partir dans des fous-rires parfois incontrôlables à propos d'un simple mot prononcé de travers. - De l'attendre avec impatience dans le lit juste pour lui dire "je t'aime". - De la prendre nue, allongée au-dessus de moi dans le lit, dans un simple contact peau à peau. - De laisser mes doigts errer sur ses épaules et son dos dans une lente et tendre caresse. - De la sentir vibrer de tous les muscles de son corps sous la caresse. - D'avoir envie de lui faire l'amour parce qu'elle vibre de tout son corps et parce que ses soupirs provoquent mes envies. - De sentir avec plaisir les tendres caresses de ses mains sur ma peau. - De sentir ses doigts masser délicatement ma nuque lorsque nous sommes en voiture. - D'entendre ses mots amoureux dans l'oreille lorsque je suis occupé à bricoler ou autre... - D'entendre ses mots d'encouragement et ses "j'aime ce que tu as fait" lorsqu'un travail fini, elle vient se pelotonner tendrement contre moi pour admirer... - D'avoir plaisir à entendre ses mots, parce qu'ils me donnent envie d'oser entreprendre telles ou telle chose en étant certain qu'elle ne viendra pas me critiquer mais au contraire me soutenir. - De pouvoir elle et moi, travailler ensemble dans la même cuisine sans nous gêner mutuellement...prenant même souvent le temps d'un tendre baiser au risque de laisser brûler... - De nous sentir semblables et si complémentaires dans tant de choses... Il y a tant de "tant" que tu m'as fait découvrir et il y en aura encore tellement d'autres qu'il me faudra certainement le reste de ma vie pour les énumérer tous...mais je prendrai le temps, car tant de fois j'ai eu envie...tant de fois j'espérais...tant de fois je voulais accomplir ces gestes avec la femme qui partageait ma vie, sans le pouvoir parce que.. Aujourd'hui tous ces gestes je les fais avec toi et j'aime les faire parce qu'ils sont pour moi les gestes de l'amour...tel que je le voyais.
Tant que tu marches à mon côté Je vais mon chemin en paix. Tant que tes yeux sur moi seront posés Je sentirai la chaleur d'être aimé. Je t'aime Dominique.
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Si je devais vous dire...
22/11/2012 11:54
Ce matin en m'éveillant, le coeur en mélancolie, Dominique me demanda si nous allions préparer un sapin pour la fête de Noël. Je lui ai répondu que j'en avais perdu l'habitude, mais
oui, si elle aimait ça moi aussi.
Je lui expliquai alors pourquoi et les circonstances qui avaient entraînées mon abandon du sapin de Noël. A la fin des explications elle me dit ces simples mots :
- Tu me fais penser à un de ces pélerins des temps modernes qui abandonnent tout pour parcourrir le monde.
Je lui ai répondu :
- Le pélerin en a marre de voyager, il a posé son bâton.
Soixante-deux ans et jusqu'à ce-jour, deux femmes avaient traversé ma vie. Chacune à leur façon, elles ont laissé leurs empreintes, mais à chacune d'elle je n'ai jamais caché que mon coeur était attiré par le sud de la France. Depuis très longtemps j'étais attiré par cette région, comme si dans mon esprit, j'avais toujours su que j'y finirais ma vie.
A vous mes enfants, qui sans doute, me reprocherez d'être à nouveau parti, plus loin encore chaque fois, sachez que je ne fais que suivre ce que mon coeur a toujours cherché...l'endroit où il se sentait vivre, où il se sentait respirer, où il poserait ses valises...à tout jamais.
Ici, où je vis aujourd'hui, je m'y sens bien...j'y ai posé mes valises...déposé mon bâton de pélerin dans un coin...il ne me sert plus qu'aux ballades, pour découvrir une région où les près, les champs et les monts se contemplent à perte de vue.
Ici je finirai ma vie.
Pourrez vous le comprendre.
A mes enfants
A mes amis
Mais à toi surtout qui aujourd'hui partage ma vie.
Paul-Henri DOPCHIE
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Elle...n'était pas un rêve !
28/10/2012 10:04
Au travers le hublot de la caravane, je jetai distraitement un regard. Malgré la buée sur la vitre, je ne pouvai ne pas la voir, petite et si fine silhouette, encore à peine visible sur cette longue plage nue et déserte à cette heure trop matinale pour le commun des mortels et des vacanciers, habitués aux longues nuits de "farniente". Captivé par le lent mouvement de ses pas, je suivai son approche. Le vent du large, soufflant dans ses longs cheveux bruns, leurs donnait une légèreté, ondoyants et tourbillonnants autour de son visage dont je ne pouvai détacher mon regard. Une "Madone" ne m'aurait paru plus belle, s'il n'avait été les longues boucles d'oreille. Mon coeur de célibataire, peu habitué à se manifester devant pareille beauté, s'était mis à battre. Allons donc, un joli jupon allait il me faire chavirer ? Je baissai la tête vers mon fidèle dalmatien "Dick" : - Alors chenapan ! Envie d'une promenade, très, matinale ? Le seul mot de "promenade" agissait sur lui comme un ressort et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il se retrouva, queue battante, devant la porte, se retournant impatiemment vers moi, estimant sans doute que je mettai trop de temps à le rejoindre. Lentement j'ouvris la porte : - Pas de panique, mon gaillard, on y va ! Il bondit plus qu'il ne sortit, fit le tour de la caravane, puis vint se porter à ma hauteur, immobile, truffe au vent, humant goulument les embruns portés par le vent et l'air tiède de cette matinée d'été. - Dans quelle direction vas tu m'entrainer, demandai je en le regardant. Le dalmatien est, à ma connaissance, le seul chien capable d'imiter un sourire, généreusement offert à son maître lorsqu'il se sent bien. Sans me donner le temps d'interpréter son sourire, il s'élança en direction de la jeune fille déambulant gracieusement le long de l'eau, en s' y baignant les pieds. Il ne lui fallu que quelques secondes, à peine, pour la rejoindre et se mit aussitôt à lui tourner autour, pour jouer et taquiner, comme à son habitude. Les réactions d'un chien sont toujours imprévisibles, même s'il est brave et sans méchanceté, je m'inquiétai donc à ce qu'il ne dérange pas la jeune fille et me mis à courir afin de calmer les ardeurs jouettes de mon chien. - Dick ! Au pied ! Ordinairement il obéit, mais pour une fois resta sans réaction. Pour sa défense, je remarquai que la demoiselle lui caressait gentiment l'encolure. j'insistai donc : - Au pied Dick et arrête d'importuner Mademoiselle ! Je levai les yeux vers elle, ce qui me surprit moi-même, qui suis d'un naturel timide et réservé. Elle me regardait intensément de ses yeux bleus verts dont l'éclat un peu dur démentait la douceur des traits de son visage. - Excusez le, Mademoiselle ! Il n'est pas méchant...seulement très jeune et très jouette ! Toujours les yeux posés sur moi, elle m'offrit un large et franc sourire, tandis que l'éclat de son regard gagnait en douceur, perdait en dureté et méfiance. - Ne vous inquiétez donc pas ! Sa voix, pure comme le cristal, chaude comme le siroco me pénétra jusqu'au fond du coeur. Elle ajouta : - J'ai moi aussi une chienne, mais elle est malade. Un "je ne sais quoi" en elle me tenait sous le charme, je ne pouvai détacher le regard. - Etes vous de Narbonne ? demandai-je. - Non, de la Loire. - Il me semblait bien que vous n'aviez pas le parler du Midi. Elle se mit à rire. - Vous aussi auriez bien de la peine de vous faire passer pour quelqu'un du Midi avec votre façon de parler ! Ce fut mon tour d'éclater de rire. - Ch'ti ou Picard, cela vous situe mon parler ? - Le Nord ! - Belgique plus exactement. - En vacance, demanda-t-elle. - Oui, deux semaines ! L'espace d'une seconde je suivis son regard qui se posait sur ma main. - Votre femme dort encore je suppose ? je répondis en souriant. - En vacance, certes, mais pas avec ma femme. Juste mon chien. Et vous, seule ? - Non, nous sommes tout un groupe d'amis et d'amies, mais j'aime me balader au petit matin, me tremper les pieds dans l'eau et nager. Et vous, c'est votre femme qui est malade ? Un instant décontenancé par sa question je cherchai la meilleure réponse à lui faire. - Pas malade, elle ! C'est plutôt notre couple qui est malade. Votre petit copain... Elle m'interrompit. - Je dois bientôt me marier...mais... - Mais...vous hésitez, complétai-je. Nous demeurâmes silencieux de longues secondes et ce fut elle qui rompit le silence. - N'avez vous pas envie de nager ? - Là, maintenant...tout de suite ? - Heu...oui...naturellement. Pourquoi ? - Ben...c'est que...je n'avais pas prévu... Son rire éclata, cristallin. - Pas de maillot ? Moi non plus...et alors ! Ne me dites pas que vous êtes timide ou coincé au point d'avoir peur de nager sans maillot. De tout façon personne ne nous verra. A cette heure-ci ! De toute évidence elle se moquait de moi et les rougeurs apparurent aussitôt sur mon visage. - Non mais...mon chien... - Ne me dites pas que votre chien a peur de l'eau, me répondit elle en me tournant le dos, déjà occupée à dégrafer sa robe qui tomba à ses pieds. Dans un réflexe de pudeur, je faillis tourner la tête car elle m'apparut vêtue de sa seule petite culotte. - Alors !...Vous venez ? N'arborant aucune fausse pudeur sur sa quasi nudité, elle fit glisser le dernier rempart le long de ses cuisses. - Laissez moi au moins le temps de me déshabiller, fis-je. Elle tourna sur les talons et s'en fut vers la mer sans se retourner. Quelques instants plus tard, je la rejoignai. - Je la trouve assez froide, et vous ? - Vous auriez dû prévenir les gardes côtes, fit elle en me montrant ses dents dans un large sourire, ils vous auraient chauffé l'eau. - Vous venez ici tout les jours ? - Oui..j'aime me baigner seule. - Alors pourquoi m'avoir demander de me baigner avec vous ? Au lieu de me répondre, elle s'approcha de moi, jusqu'à me coller de très près. - Je vous trouve très beau...et j'ai envie que vous me fassiez l'amour ! - Et...et...et votre futur mari ? Elle posa les lèvres sur les miennes et je sentis la pointe de ses seins contre ma poitrine, tandis que son ventre, chaud malgré la fraîcheur de l'eau, taquinait très agréablement le haut de ma cuisse droite. - Vous avez les cuisses très musclées, souffla-t-elle à mon oreille. - Tennis et football, répondis-je. Elle m'embrassa à nouveau. Je glissai mon bras autour de sa taille, si fine, que j'en faisai le tour d'un seul bras. Elle se laissa attirer contre moi, poussant un léger gémissement. Etourdis par notre audace, gagnés par l'envie, nous nous laissâmes aller à faire l'amour, intensément, passionnément, doucement, tendrement, laissant nos corps se chercher et se répondre à coups de caresses, de plus en plus précises, sensuelles, totalement libérés tels deux amants n'ayant pour seul et unique but ...satisfaire le même désir charnel. Combien de temps sommes nous restés ? Ni elle, ni moi étions bien incapables de le savoir. A peine nos corps étaient-ils satisfaits de plaisir, que nos mains en préparaient déjà la vague suivante. Ce ne fut que lorsque apparurent les premières vacanciers, tout au loin, approchants, que nous consentîmes à revenir vers la plage. Nous demeurâmes de longues minutes sans rien dire, seulement occupés à nous revêtir. - Pourrai-je te revoir, lui demandai-je. Elle ne répondit pas, mais me sourit, presque tristement. J'insistai. - Tu ne veux pas me répondre ? - Parce que je ne le peux pas, jeta-t-elle dans un souffle. - Pourquoi ? Des larmes étaient apparues dans ses yeux. - Je t'ai dit...mais tu ne m'as pas écoutée...je dois me marier. - Il te suffit de ne pas te marier avec lui...attends moi...j'ai envie de t'aimer. Un faible sourire ornait son visage. - Je ne le peux pas...j'en ai fait la promesse. Comme elle faisait mine de partir, je voulus la retenir par le bras. - Laisse moi ! Elle fit quelques pas, mais se retourna. - Qui sait...peut-être un jour.... - Dis moi au moins ton prénom ! Elle hésita longuement, puis finalement : - Papillon ! Je crus qu'elle se moquait encore : - Oui...et moi c'est Filet. Elle eut un dernier petit rire avant de s'éloigner. *
Allongé sur le sable, les yeux clos, je jouissais agréablement des premiers rayons de soleil de ce qui serait une chaude journée d'été sur les plages de Narbonne. Il me semblait avoir dormi et fait un adorable rêve que j'aurais voulu prolonger...encore...et encore. Je ne voulais pas ouvrir les yeux, trop certain que si je les maintenais fermés mon rêve reprendrait là...où il s'était malheureusement interrompu. De longues minutes, je restai prostré dans l'attente sans que ma jolie jeune fille n'apparaisse. Je me sentais désemparé et désespéré. Ce rêve me poursuivait, jour pour jour, depuis plus de trente ans. Je ne résistai plus à l'envie d'ouvrir les yeux et c'est alors... - N'êtes vous pas un peu trop vieux pour passer la nuit à dormir sur la plage ? La voix n'avait pas beaucoup changé, juste un peu plus grave. Quelques rides ornaient aujourd'hui son visage, la rendant plus belle encore...plus désirable...plus femme...plus.... - Papillon, m'écriai-je en me levant !
P.H.D. Octobre 2012
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La petite fille au spaghetti...
16/10/2012 20:42
Petit, avec ma mère. Entrer, dans un magasin. Y acheter un simple paquet de spaghetti. Quoi de plus banal en soi que ce simple geste ? Combien de fois ne le répètera t on pas au cours d'une vie ? Ce-jour-là, j'accompagnais ma mère dans la grande surface la plus proche, dans le seul but d'y acheter du paquet de spaghetti. Après avoir chercher durant quelques instants dans le super marché, l'endroit où se trouvaient rangés les différentes marques de spaghetti, nous nous retrouvâmes ma mère et moi devant un rayon bien démuni sur lequel trônait un unique et bien malheureux paquet solitaire. En se retournant vers moi, ma mère se contenta de dire : - On aura pas bien le choix pour la marque. J'allais répondre, lorsque qu'une dame qui attendait, légèrement en retrait de nous, voulu passer devant ma mère pour s'emparer de l'ultime sachet de pâtes. Ma mère, indignée, s'interposa : - Permettez donc madame, il me semble que j'étais là avant vous ! Ce que purent se raconter ma mère et cette dame ne captiva pas mon attention, mon regard était attiré par une bien jolie petite fille, bien plus jeune que moi, dont les yeux suivaient attentivement les gestes de sa mère et de la mienne afin de savoir laquelle emporterait le précieux sachet de pâtes. Je vis ses yeux s'emplir de larmes lorsque ma mère empoigna le précieux bien et l'enfourna dans son sac, avant de se retourner vers moi : - Viens, on rentre ! Le coeur serré, j'entendis l'autre dame dire à sa petite fille : - Y en a plus...me regarde pas comme ça, j'y peux rien...! On mangera pas ce-soir ! A mon tour j'en avais les larmes aux yeux. - Maman, j'ai plus envie de spaghetti pour diner ! - Qu'est ce que tu me racontes, répondit ma mère sans même s'arrêter. - J'ai envie d'autre chose que des spaghettis. Nous passâmes à la caisse et sortîmes...
Le soir, durant le repas, je ne pouvais pas manger. J'avais le coeur trop occupé à penser à cette petite fille que j'avais vu pleurer et qui ne pourrait pas manger ce-soir, parce que ma mère et moi étions arrivé quelques secondes avant elle et sa mère... Ces images me poursuivirent de nombreuses années, à chaque fois que je m'installais à une table, chez moi ou ailleurs, pour déguster un plat de spaghetti...
Durant huit ans, vivant et résidant seul, il m'arrivait souvent de cuisiner un plat de pâtes. Elles ont l'avantage d'être vite prêtes. Un soir, assis derrière ma table, un plat fumant de pâtes devant moi, je me pris à repenser à cette petite fille, aux larmes qu'elle versait. Mon coeur se serra à nouveau. Je restais de longues minutes sans bouger. Je finis néanmoins par glisser un spaghetti en bouche, j'en attrapais difficilement un bout entre les lèvres... - Vous n'avez pas l'air d'avoir très faim, me dit une voix fine non loin de moi. Je relevai la tête pour chercher la propriétaire de la voix. Elle se trouvait juste en face de moi et tenait entre les lèvres l'autre bout de mon spaghetti qu'elle mangeait lentement, tout en me regardant. Je failli en lacher mon spaghetti de surprise. Devant moi, à quelques centimètres à peine, le visage souriant d'une très jolie dame, quelques années plus jeune que moi. Je la regardais intensément...et mon coeur bondit dans la poitrine...je la reconnaissais...elle...ma petite fille du super marché. Mes yeux lui ont souri. Elle continuait de me fixer avec dans le regard... J'ai, moi aussi, continué de mâchonner l'autre bout de mon spaghetti jusqu'à ce que.. Nos lèvres se sont touchées...Ni elle, ni moi, n'avions envie de bouger.
Aujourd'hui, nous vivons, elle et moi, toujours fermement accrochés à notre spaghetti.
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A l'homme que j'aime
27/08/2012 21:01
La toile blanche est posée prête à accueillir mes moindres aveux
Je vais lui offrir la confession de ton mètre soixante-treize
Transformer sa surface, oser te peindre toi... surtout tes yeux
Habiller la surface immaculée, me sentir à l'aise
Griffonner d'abord quelques traits succincts
Laisser les crayons aller au gré de mes pensées
D'abord croquis noir et blanc sans destin
Ensuite ajout de couleurs à peine diluées
Peindre tes cheveux noirs agrémenté d'une savante pointe de sel
Donner à ta peau une couleur ensoleillée et un grain affiné
Laisser courir le pinceau le long du cou en le caressant comme s'il était réel
Il faut que ton odeur vienne enivrer mon nez
S'arrêter sur tes yeux, leur donner cette profondeur
En épaississant les cils pour sentir l'âme sans effort
Puis transpercer l'iris de ce marron frondeur
Le regard... le plus difficile... Ce qu'il y a de plus fort
Descendre jusqu'à ta bouche, remplir les moindres recoins de tes lèvres
Leur donner l'éclat qui saura les illuminer d'un sourire parfait
le nez un peu rond... ouf... les pommettes sont prêtes !
En reculant j'admire... oui... oui j'admire ! L'effet !!!
Allez, allez la suite (dis-tu !!!)… Comme tu es impatient !!!
Mais non... non je ne prends pas la fuite...
Je prolonge la couleur de ta peau j'avance tout doucement
Formant tes pectoraux... m'attardant sur cette suite...
Ton corps sous les pinceaux prend un aspect ferme et doux
Je recouvre tes bras croisés, et ce jusqu'au bout de tes doigts
Ta peau devient veloutée donnant l'envie d'en croquer un bout....
Au travers de cette toile je t'aperçois !!!
Allez... allez... le pinceau reprend sa course le long de ton ventre
Les ombres déposées le laissent apparaître à peu près bien dessiné
Enfin je viens de la pointe... enfoncer ton nombril bien au centre
La route est sinueuse mais terriblement appréciée
La teinte recouvre tes cuisses pleines de tonicité
Leur blancheur s'estompe sous les pigments
Tes muscles semblent saillir sortis de mes pensées
Sans aucune modestie... effet stupéfiant !!!
Puis viens le tour de tes mollets, tes chevilles et tes pieds
Voilà mon « œuvre » achevée... pratiquement
Je cherche un décor où je pourrais t'installer
Écoute mes envies les plus profondes et mes sentiments
Je peindrai un fond couleur de mer et de ciel
Peut-être même un coucher de soleil...
Je peaufine les détails pour moi si réels
Mais... finalement je te déposerai sur notre lit de merveilles
Je peux te créer avec mes doigts mais non te donner de volume
Je peux inventer, rêver, planer sur ma toile... mais
Pour que ton corps ne soit plus celui d'une plume
Il te faut être à mes cotés à jamais....
Papillonmystère
27 septembre 2011
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Le...maitre...sa...muse
27/08/2012 20:57
L'argile cette terre vivante constituée de très petites particules .
Gorgée d'eau elle se transforme en une superbe pâte plastique...
Elle est terre glaise imprégnée d'humidité , entre les mains et l'âme de l'unique homme qu'elle aime et qu'elle désire ...
Ces mains de virtuose la malaxe, lui triture l'esprit, lui imprègne le corps avec dextérité, passion, égard et tendresse sans faux pas.
Entre cette terre d'amour et ce maestro de la perfection la connivence a un pouvoir détonnant. De simples gestes deviennent summum aboutissement de créations intenses.
Entre ses mains naît poterie égyptienne....féminité splendide...sculpture fragile, objet précieux.....rien que par la pureté du geste...rien que pour le plaisir des yeux...rien que pour élever l'âme à son paroxysme........
Se laisser malaxer...couler....sous l'emprise de ce sculpteur à sa mesure.
Quel félicité de se sentir vibrer sous les mains d'un tel artiste, de mains expertes.
Les mains et l'esprit de ce perfectionniste orgueilleux sont totalement obsédés par cette matière chaude....douce …..... qu'il veut posséder à toutes heures....
Cette matière vivante onctueuse qui accepte tout ...même certaines imperfections.........Au grès..à ..loisir elle se recroqueville ….devient juste fluide....sans aucune forme... redevient boule en attente d'une nouvelle création lorsque le maître reviendra ….....pour l'homogénéiser à nouveau.
Patiemment........patiemment....lentement ….amoureusement pour qu'elle subisse et lui fasse subir à nouveau tous les délires de la création........ Qu'a nouveau terre et eau se mélangent qu'ils redeviennent osmose ….elle entre les dons qu'elle ressent en lui....lui avec cette pénétrante chaleur dont il ne pourra plus jamais se passer...
entre eux une histoire unique
Papillonmystère
23 septembre 2011
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L'Antique et l'Eos sous le chêne
27/08/2012 20:54
L'Antique et Eos sous le chêne
Assise sur le rebord de la fenêtre laissant le soleil chauffer doucement son visage et ses jambes , elle contemple le paysage verdoyant alentour....La vue porte loin. Le paysage est plat seul un chêne sessile presque millénaire (...enfin elle aime à le croire ..) mesurant plus de vingt mètres , cela pas de doute , se trouve à cinquante mètres face à « Eos »son nom de peintre et oui elle adore l'aurore . Aujourd'hui elle pourrait aussi se nommer « Amphitrite » puisque vers la mer son cœur est tourné...
Ce grand chêne toujours elle admire . Différent selon la lumière et les saisons, pourtant toujours le même il reste le point de mire de ses rêves..... c'est à lui qu'elle confie ses secrets c'est encore vers lui que la conduisent en premier ses pas lors de ses promenades.
Eos, l'enlace à la moindre occasion mais elle n'en fait pas le tour et cela la réjouit , elle tourne autour de lui, le touche , le caresse, pose ses joues contre son écorce rugueuse pour sentir et faire entrer en elle cette puissance inconditionnelle qu'il lui procure . Lovée contre lui toujours pieds nus elle se retrouve loin dans des débuts de création dont cet arbre sait si bien parler , lui dont les racines puisent en cette terre depuis si longtemps.
Des débuts de l'humanité nous n'avons que les connaissances manuscrites...qui ont été tellement traduites.....Mais ce chêne-là raconte la Nature toute sa puissance au fil du temps et elle y ressent ce lien indéfectible qui la lie à l'univers....elle pose son chevalet contre le tronc...Elle l'écoute..Sa toile se pose, ses pigments , ses pinceaux ….Eos n'est plus à cet endroit précis ...l'arbre parle de ses frères ailleurs loin d'ici, de mer, d'autre horizon …..il lui conte à sa façon d'autres endroits et elle y est............
Elle ... voit...peint ...Pinceaux, doigts, chiffons, tout se met en marche comme happé par ce qu'elle ressent..... elle ne sait ce qu'elle peint, elle est sous l'influence du chêne il conte , elle transcrit sur toile sans voir....sans savoir....des heures....des heures....le temps s'écoule doucement.
Tendrement, amoureusement entre sa sève érudite à lui qui entre en elle ...ses mains qu'elle ne cherchent pas à contrôler avec cette nette impression d'être guidée.... Ce regard qui n'est pas exactement posé plutôt qui survole un tout....
Ils sont en communion...en osmose....plus rien ...que de la beauté pure.....
Eos ne voit pas les gens passer, elle n'entend pas leurs commentaires, elle n'est plus dans cette dimension.............Elle fait corps avec la nature. Un de ses pieds est sur le tronc du chêne et il y restera jusqu'à ce qu'ils aient fini leur histoire....sans crampes.
Eos sent un bras l'entourer... elle est divinement bien. Les couleurs sont sur la toile posées, un bras de mer...simplement... Un ciel orageux très bas et ce bras qui n'en finit pas de la réchauffer... elle vient de terminer un paysage qu'elle n'a jamais vu ….mais qu'elle connaît de l'intérieur …...d'elle même...depuis toujours...
Eos prend un peu de recul, s'éloigne de quelques pas toujours entourée de ce bras...
Une chose peu banale …. Sur sa toile un chêne en plein milieu ..du...bras de mer...Peinture surréaliste? elle retourne à son arbre en souriant...à l'instant où elle le touche , une sensation à son oreille... un murmure lui arrive directement de ce « membre » qui l'entoure c'est quelque chose de très ancien ,un dialecte qu'elle ne comprend pas...mais elle le traduit ainsi : « Pourquoi avoir posé un chêne en milieu d'eau? il n'existe et ne peut exister en cet endroit...»
Eos: Et toi qui es tu? Connais-tu cet endroit?
L'Antique: Depuis la nuit des temps je suis ici et là..
Eos : Ne crois-tu pas que malgré tout ce que tu sais ...d'autres perspectives peuvent se produire ?
L'Antique: Pour qu'un chêne puisse pousser aux travers des eaux?
Eos: Oui, nouveaux pouvoirs de déesses helléniques....aujourd'hui ..de déesse Eos je me transforme en...Amphitrite........alors …je peux si je le désire ….déposer mon arbre ou il me plaira qu'il soit! Et même lui offrir de belles fleurs et des fruits improbable..... que seul l'amour absolu connaît......
... Que répondra l'Antique?
…...............................................Vous le saurez certainement dans une suite....
Papillonmystère
3 septembre 2011
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La bulle de papillon
06/08/2012 21:17
Une grande plaine, la musique enchanteresse d'une flûte de pan. Le ruissellement de l'eau de ce petit ruisseau. Je capte une note...Puis deux...mon cœur est gros, mon cœur est lourd. Pourtant que ce paysage est merveilleux....du bleu, du gris, du vert....l'immensité est là .Sous mes "ailes-glissantes" doucement des sensations affleurent. J'admets je suis envoûtée...ensorcelée...Et captivée. Je monte, je monte, je plane. Partir maintenant sur une note de guitare. Des nuées d'insectes fredonnent d'une voix mélodieuse. Ils batifolent. La douceur m'envahit, la chaleur se diffuse que c'est doux...
Apaisant, je m'alanguis. Je flotte au gré, du vent, du charme, je repose. Haut, haut, si haut je plane...Loin... loin...au-dessus de ce vide attirant, déconcertant. Loin de ces turpitudes...Ce bruit. Légère...je suis si légère. Petite... si petite dans ce grand univers. Un point, et pourtant rien ne peut m'atteindre...en cet instant-là. Je respire à plein poumons, plus d'air encore plus d'air, je me nourris me gave d'oxygène....cette beauté, ces douceurs m'émeuvent.
Arrive cette voix si lointaine, si absente pourtant si présente...Si familière. Le temps coule, s'écoule sans importance..doucement..doucement en mon paradis.
Que me dis-tu? Je t'aperçois sur fond flou...Le vois-tu toi aussi? Oui comme cela Approche, approche toi..viens. Viens plus près...tout près je te tends la main. Tu souris...tu dis que c'est fou, mais la folie est partout et surtout on s'en fout!!!
Viens te blottir, vole, survole ...écoute avec moi ce que personne n'entend.
Viens trouver avec moi ce doux bruit..celui qui nous enivre.
Viens partager ces richesses, cette ivresse, ce tout qui ne se monnaye pas.
Ce tout qui se cultive, mais dont nous ne devons rien attendre que ce qu'il veut bien nous donner...
Ne rien prendre pour soit. Seulement admirer, se nourrir, de cet instant de poésie, d'absolu, de découverte.
Goûte avec moi ce sucre reste en lévitation en apesanteur sur ce fil...Ne tombe pas, retiens toi...Ferme les yeux … ne tombe pas ,reste...reste.
Surtout ne pas bouger, ne pas se réveiller, rester...ne pas se désenchanter.
Toi et moi contre...tout contre...harmonie, combinaison fétiche que nous deux...
Créons notre propre symphonie comme ce merveilleux morceau.... choisi...Tout comme nous choisis.
Chut... chut... notre rêve est merveilleux enfermé dans notre bulle cette bulle qui se nomme toi et moi
Papillonmystère
21 Juillet 2011
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