En ce vouvoiement je me sens perdu,
Car de vous mon coeur est éperdu.
S'il n'était les égards je vous dirais tu,
Respect aux convenances et la vertu.
Vous, de si longues années attendue,
Que ne m’aviez vous laissé de signe,
De secrets espoirs que je n’aurais perdus,
Au lieu de m’égarer en amours indignes.
Vous, si heureuse d’enfin me connaître,
Mais vous refusant à m’accorder de paraître,
Car de ne point vouloir me faire chercher,
Vous y étiez résolue. A moi de venir à vos pieds.
Sous le charme vous l’étiez, mais ne vouliez
Point le montrer. N’avez-vous jamais craint,
Qu’entre nous l’amour ne soit point,
Votre orgueil se refusant à trahir le secret.
Et pourtant, vous connaissiez mon penchant,
Mais n’avez hésité à me jeter dans les tourments.
Et à me perdre dans les couloirs du temps,
Alors que d’amour je m’effritais au fil des ans,
Pour Vous
Roisoleil
Mars 2011