Au milieu de la pièce trône le chevalet,
N'y manque qu'une toile et l'idée,
Dont l'oeuvre entreprise serait inspirée.
Y joindre plumes, pinceaux ou stylet.
Pour moi qui suis plus barbouilleur,
Que réellement peintre de talent,
J'hésitais à me lancer la gageure,
De poser ma vie à tous vents.
Sur fond de blanche innocence,
Premières ébauches de vie, en rose.
N'exprimant que très peu de choses,
Sinon qu'une parfaite insouciance.
Des couleurs de l’adolescence, mélange
De gris nuages, de bleus des amours éphémères,
Et des variances de vert que l’espoir engrange
En l’espace restreint de vagues passions éthérées.
En une curieuse palette de couleurs fond de nuit,
S’harmoniseraient au tableau les bien faibles
Sentiments ressentis dans les années de la suite
Partagées entre femme financière et putain incurable.
Mais lorsque soudain un réconfortant soleil brille,
Les jaunes, ocres et tons or donnent enfin vie,
A une toile peinte d’une main monotone,
Pour une vie qui sans faillir s’approche de l’automne.
Janvier 2013