L’envol
Lorsque son aile effleura mon cœur,
Aussitôt son battement sécha mes pleurs.
Et si fort attiré par les tant belles couleurs
Qu’elle révélait en sa vibrante ardeur,
A l’instant je me pris à être heureux.
Sur moi se déplaçait en un frôlement duveteux
J’imaginai les caresses d’une belle aux yeux bleus.
Sous le chaud regard d’un soleil radieux.
En rêve j’entendais ces mots merveilleux,
Une douche de vers tendres et voluptueux.
Par peur de briser le charme, n’osai bouger,
Si beaux, voletants, papillonnants, raffinés.
Irrévérencieuse majesté de l’être humain,
Se croyant en proie à la douceur d’une main.
Que n’est-il à même d’apprécier
La si légère présence d’une patte à peine posée.
Papillon, par tant de prétention, dérangé,
De n’être à sa juste valeur estimé,
S’offrant à une dernière vision, se déploya
Et d’un majestueux coup d’aile s’envola.
P.H. D. Janvier 2013