Tout en blondeur, chevelue,
Sur corps svelte de satin vêtue,
Belle châtelaine devant son miroir
N'y regarde que son désespoir.
Riche, fortunée hélas...sans repère,
En elle le vide du coeur en jachère.
Couverte d'or, d'artifice et de futilité,
Sentiments vrais ne peuvent s'acheter.
Prétendants ont tant et tant prétendus,
Qu'à rien ne sont finalement parvenus.
La déesse des lieux se veut inaccessible,
Mieux, se gausse des amours risibles.
Au plus profond de son être,
Vibre une passion au-delà de raison,
Mais au risque d'offusquer le paraître,
Ne peut s'abandonner au tendron.
Désirer ardemment, connaître les plaisirs,
Autant de feux qui la consument,
En ses chaires la brûlent, font souffrir.
Mais son esprit refuse et assume.
De ne pas être bien né,
Fais le malheur de l'infortuné.
Argentée et de trop haute naissance,
La belle ne se peut à une mésalliance.
P.H. D. Décembre 2012