En succession de guirlandes pendues,
En compensation d'une pauvre réalité ténue,
Ballotées au gré des vents,
Nos étoiles brillent sous les voix et les chants.
Illuminations pour villes en manque,
Décorations sponsorisées par les banques,
Exposent leur presque parfaite inutilité,
Ne servant qu'à augmenter l'attrait.
Chaleureuse présence au coeur des rues,
Remplaçant la froideur des coeurs, glacés
Sous les tas de factures à payer,
Et s'alignant droites comme des grues.
Stars inconditionnelles des rutilantes fins
D'années fêtées à grands coups de faim,
Nos étoiles, dont la beauté éclatante dilapidée
Désespère les derniers amoureux de voie lactée,
Pendouillent lamentablement exposées
Comme si l'on affichait nos stars fanées
Afin d'attirer au sein de nos villes,
Toutes ces fortunes aux origines les plus viles.
P.H DOPCHIE Décembre 2012