Et si dans une heure…
L’esprit en torture, ne pouvais comprendre
Les tenues à l’écart ni les apartés,
Les évidences où il faut se rendre :
On ne dit, car vous dérangez.
Et si dans deux heures…
De guerre lasse à verser les larmes,
Décidais de rendre les armes,
Et de m’allonger de bonne heure,
Sans prier que l’on me rende honneur.
Et si dans trois heures…
Dans les plus profonds dessous
Le coeur meurtri par amour de vous,
Attiré par l’immensité de ce gouffre,
Je vous montrais enfin que je souffre.
Et si dans le sommeil…
La merveilleuse étoile brillant dans le noir,
Me sortait par compassion, d’un amour illusoire,
Et de sa longue trainée de poussières
Lumineuses, me guidait au-delà de l’univers.
Et si demain…
Les « assez » me faisaient ployer
Sous le poids des questionnements,
Et qu’alors, en doute décidai,
De trouver le repos au creux du néant.
P.H. Dopchie – Novembre 2012