Regards énamourés prolongeant ses rêves soyeux,
Nue, négligemment passe la main dans les cheveux
Qu'elle tourne, songeuse, entre ses doigts fins,
Attendant de ses dames la toilette du matin.
La belle alanguie, éperdue au souvenir du visage
De Sinbad son Prince, flotte sur blancs nuages.
Légère comme plume portée aux vents
Chauds du désert, la Douce sublime l'amant
Debout à la proue, princier, l'imaginant,
Sur son cotre, bravant les éléments
D'une mer furieuse, faisant face fièrement.
De rejoindre l'aimée, impatient, il se hâte coeur battant
Schéhérazade... Princesse...languissante
De l'absent, se morfond d'une trop longue attente.
Passionnée, aux côtés de son royal promis, s'évadant.
L'âme et l'esprit à la cime des vagues, se voit voguant.
Bientôt tout un peuple leur hyménée célébrera.
Baghdad la Princière, des bruits de la fête, résonnera.
De ses rues sortiront les signes évidents de liesse
D'une foule toute entière plongée dans l'allégresse.
Schéhérazade et Sinbad, ensemble, demain,
Princesse et Prince aimés d'un royaume d'amour,
Voyageurs d'un vaisseau les menant vers leur destin.
Amants éternels des légendes de toujours
P.H. D Novembre 2012