Madame, vous écriviez déjà de si jolies choses,
Et je passais mes nuits à déchiffrer votre prose.
Timidement j'osais espérer votre amour,
M'encourageant aussi à étaler le mien au jour.
Madame, votre coeur hélas, était déjà pris,
Alors que, pour vous d'amour je me sentais transi.
Sans ménager ma peine afin de vous l'écrire,
J'espérais encore à vous faire fléchir.
Madame, enfin un jour à m'aimer vous pensâtes,
A votre amour je trouvais une ferveur douceâtre.
Vous, qui encore hésitiez entre deux,
Lequel de nous deux, de vous, était le plus amoureux.
Madame, je pris conscience que vous l'aimiez, lui.
Depuis si longtemps il était votre ami.
Le coeur brisé, l'âme vide, je m'en fus,
Vers une solitude égale à la mort. Vous n'avez jamais su !
P.H. D. Septembre 2012