Mes doigts n’osent effleurer
La porte de tes soupirs,
Par crainte d’attiser
Le feu de mon désir.
Au travers le voile impudique,
Je devine tes courbes graciles.
Fébrilement je reste pudique,
Mes doigts se montrent dociles.
Sous le drap la pointe d’un sein
Appelle la caresse de ma main.
Je résiste à la tentation,
Je m’impose cette punition.
Je guette le battement de tes cils,
Un sourire sur l’arrondi de tes lèvres,
Signe d’un pardon. Mon coeur fébrile
Mais résigné, attend et espère.
Les mots jetés furent violents,
Passionnés, comme nos sentiments.
Nos disputes prennent formes de rixes.
Nous franchissons allègrement les limites.
Le moindre mouvement sur ton visage,
Me fait augurer un heureux présage.
Sournoisement tu prolonges mon attente,
Tu aiguillonnes à souhait ma souffrance.
J’aimerais dans mes bras te tenir,
Jeter les bases menant au pardon,
Eteindre les braises du brandon,
Contre moi, enfin, tu viennes te blottir.