Indispensables prolongements de mes bras,
Telles lèvres closes qui ne s'expriment pas,
Quémandent et déclancheraient branle-bas
Si elles avaient certitude de franchir le pas

De l'inertie qui inexorablement les clouent
Sur les fauteuils moëlleux de l'inexistence
Sous les regards bienveillants qui les flouent
De nos dirigeants ayant pays en gérance.

Molles et décrépites de ne servir à rien,
N'ayant d'autre refuge que le fond d'une poche
Où, à loisir, se ressassent les reproches
D'une vie trouvée trop moche au quotidien.

Trop blanches dans leur totale inutilité
Elles en appellent à ce que cesse cette durabilité.
Car au fil des jours de se vautrer dans l'inactivité,
Mes mains en arrivent à se considérer comme futilité.

P.H Dopchie
13 Janvier 2013