Si belle, vêtue de ta seule nudité,
Contre moi, sereine, paisiblement allongée,
Les yeux clos, encore engourdis de sommeil.
Dehors, le jour s'interroge entre lune et soleil.
Je te regarde ! Comme j'aimerai ne pas devoir,
Pourtant, ma main hésitante, ne peut s'empêcher,
Délicatement sur ton corps se pose, semble s'arrêter.
Ton ventre plat, blanc de nacre, frémit dans le noir.
Coup d'oeil sur l'horloge, messagère détestée
Des instants douloureux, des séparations pénibles.
Les minutes fuient trop rapidement. Horrible !
Hélas il me faudra, contre mon gré, te réveiller.
L'esprit alors se débat entre raison et déraison,
En arriverait à envisager un lâche abandon.
Ne pas avoir entendu, ni même vu.
Mais l'excuse serait faible et mon fil ténu.
A regret, faire contre mauvaise fortune bon coeur,
Et inexorablement mesurer l'étendue de mon malheur.
Tendrement à l'oreille te murmurer, "Chérie il est l'heure !
Ces mots ouvrent la porte à ma solitude, à l'horreur !
P.H. D Septembre 2012